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Si Santé publique France confirme que le nombre de cancers pédiatriques dans la commune de Sainte-Pazanne près de Nantes est anormalement élevé, les recherches ont été arrêtées en novembre dernier, faute de “cause commune identifiée”. Une situation déplorée par les habitants, qui ont décidé d’agir.
Sommaire
- Des outils d’investigation et des connaissances scientifiques “limités”
- Les habitants mènent leurs propres recherches
Depuis 2015, 20 enfants habitant à Sainte-Pazanne et ses proches alentours ont été diagnostiqués avec un
cancer. Face à cette situation préoccupante, Santé publique France a décidé de mener des recherches, dont
les résultats ont été révélés au grand public le 19 novembre dernier. Si “l’analyse épidémiologique valide le fait que le nombre de cancers pédiatriques sur le secteur des 7 communes sur la période 2015-2019 est plus important que ce que l’on observe en moyenne en France”, “les résultats de ces travaux amènent à conclure à la présence d’un regroupement spatio-temporel sans cause commune identifiée”, expliquait l’agence, qui a ainsi recommandé “de ne pas poursuivre les investigations”. Mais cette décision interpelle.Des outils d’investigation et des connaissances scientifiques “limités”“Les autorités reconnaissent qu’il y a plus de cancers d’enfants ici qu’ailleurs… et pourtant la conclusion c’est on arrête tout ! Ça ne va pas. Il y a aujourd’hui de la suspicion par rapport à une volonté politique de ne pas aller chercher plus loin…”, s’exclame Marie Thibaud, fondatrice du collectif “Stop aux cancers de nos enfants”, interviewée par Allodocteurs.L’étude épidémiologique s’est basée sur les réponses des habitants à un questionnaire sur leurs habitudes de vie, en vue de chercher “la présence d’un facteur de risque documenté dans la littérature scientifique sur le secteur qui serait commun aux enfants” : conditions de vie de la mère avant, pendant et après la grossesse, la vie du père, les habitudes alimentaires des enfants, les lieux de vacances, la scolarité, le mode de garde des enfants… Si certains restent sceptiques face à cette méthodologie, déplorant le fait que le questionnaire ne soit “pas du tout adapté à une situation particulière”, Lisa King, épidémiologiste à Santé publique France, explique au média qu’elle est satisfaisante. Simplement, “on comprend mal pourquoi les enfants développent un cancer. On sait que c’est complexe, c’est plurifactoriel, c’est multi-étapes donc cet outil est limité car les connaissances scientifiques le sont également.”Les habitants mènent leurs propres recherchesSelon l’agence, “la recherche fondamentale sur les causes des cancers pédiatriques devrait permettre dans l’avenir d’enrichir les connaissances et ainsi d’améliorer les outils d’investigation disponibles pour répondre aux interrogations de la population face à un regroupement de cas de cancers pédiatriques”. Mais les habitants ne souhaitent pas attendre. Le collectif a ouvert une cagnotte en ligne : “l’argent récolté servira à financer des analyses de l’environnement (eau, sol, air, champs électromagnétiques, radon…) et des enfants (présence d’éléments organiques (pesticides, perturbateurs endocriniens…) et inorganiques (métaux lourds))”. Selon les membres, “la recherche des causes environnementales de ces cancers est inexistante en France. Ni chronicité, ni effet cocktail (addition de plusieurs éléments de l’environnement) ne sont étudiés aujourd’hui.” En septembre dernier,
leurs premières analyses ont montré qu’une vingtaine d’enfants avaient des polluants organiques dans leurs cheveux.Click Here: gws giants guernsey 2019