Des chercheurs américains auraient trouvé unealternative aux cellules souches embryonnaires. Des cellulessouches mésenchymateuses provenant de la moelle osseusetémoigneraient d’une plasticité comparable.C’est selon la communauté scientifique uneétape fondamentale dans l’utilisation de ces cellulesde l’espoir.
Mais rappelons brièvement ce qu’est une cellulesouche. Après la fécondation et au stadeembryonnaire, les cellules ne sont pas différenciées.Elles sont dites totipotentes, car elles sont alors capables de sedévelopper en n’importe quel type de cellule ou de tissuhumain : os, nerfs, muscles, cellules d’îlotspancréatiques, etc. Mais au cours de la division cellulaire,apparaît une distinction des cellules, chacune remplissantalors un rôle particulier. Ainsi, les cellules de cheveux nese reproduiront plus qu’en cellules de cheveux, celles de musclesuniquement en cellules musculaires… Bien que chaque cellulecontienne toute l’information génétique del’œuf originel, seule une petite partie de cetteinformation reste active.
Bien qu’on ait trouvé certaines cellules souches chezl’adulte, jusqu’à maintenant les cellulesembryonnaires restaient les plus performantes pour ladifférenciation et la multiplication. Mais elles sontl’objet de vives controverses éthiques. Ainsi, ladécouverte des chercheurs américains estintéressante à plus d’un titre. Les cellulesmises à jour par l’équipe américaine etbaptisée MAPCs ont la faculté de sedifférencier in vitro en l’un des trois types decellules souches connues chez l’embryon : l’endoderme,l’ectoderme et le mésoderme. De plus, injectéesin vivo chez des rats, elles se sont différenciées encellules sanguines aussi bien qu’en cellules del’épithélium du foie, de l’estomac et dupoumon, en répondant à des signaux spécifiquesdes organes.
Selon les auteurs, ces cellules pourraient avoir des applicationsdans le traitement de maladies génétiques oudégénératives. Une telle découverte nedoit cependant pas conduire à l’abandon de larecherche sur les cellules embryonnaires. On peut néanmoinssupposer qu’une comparaison de l’efficacitéentre ces dernières et les MAPCs sur chaque maladie pourraêtre conduite… dès que les prémicesd’une véritable médecinerégénératrice verront le jour.
Le 21 juin 2002, l’Académie des sciences etl’Académie nationale de médecine ontréaffirmé leur volonté d’autoriser larecherche sur les cellules souches embryonnaires, tout ensoulignant leur interdiction du clonage reproductif.
Source : Nature 20 juin 2002, publié enligne
Communiqué de l’Académie nationale demédecine
Communiqué de l’Académie des sciences