S’il n’est pas toujours facile de parler d’incontinence, il faut pourtant savoir que ce problème touche environ 3 millions de femmes et 1 million d’hommes en France. Comment en venir à bout ? Qui sont les personnes concernées ? Le point sur un sujet encore trop souvent tabou.
Quand parler d’incontinence ?
Il est difficile de déterminer la limite entre une fuite d’urine occasionnelle et une véritable incontinence. La Société Internationale de la Continence (ICS) définit cette maladie de la façon suivante : “une perte involontaire d’urine objectivement retrouvée et entraînant une gêne sociale“. La femme en raison de muscles du périnée moins résistants et fragilisés par les grossesses et les accouchements est plus souvent concernée que l’homme.
On croit souvent qu’il s’agit d’une maladie du 3ème voire du 4ème âge, or le pic de survenue de l’incontinence urinaire d’effort survient entre 45 et 65 ans et 13 % des femmes concernées ont entre 18 et 23 ans.
Trois situations bien distinctes existent quand on parle d’incontinence :
– L’incontinence d’effort ;
– L’incontinence par impériosité (en dehors des efforts) ;
– L’incontinence après chirurgie (complication d’une intervention).
Les femmes, principales concernées par l’incontinence
Les femmes sont les principales touchées par les fuites urinaires. En effet, 20 % des femmes de plus de 40 ans souffriraient de tels troubles. Au rang des responsables, on compte notamment les maternités (gros bébés, maternités nombreuses, accouchements difficiles) et la ménopause qui peuvent s’accompagner d’un relâchement des tissus et des muscles.
D’autres facteurs sont également à incriminer au rang desquels l’obésité, la constipation, les toux chroniques, mais aussi la pratique de certaines activités professionnelles (port de lourdes charges) ou sportives comme l’athlétisme et la gymnastique.
Mais les hommes aussi…
Chez l’homme, le risque d’incontinence augmente avec l’âge et concerne 3 à 5 % des plus de 45 ans (incluant les gouttes retardataires). Ce pourcentage grimpe à 30 % à 90 ans. L’incontinence masculine est le plus souvent liée à une hyperactivité de la vessie induite par une hypertrophie de la prostate. Avec l’âge, la prostate a tendance à grossir, et ce phénomène peut bloquer la vessie et gêner l’évacuation d’urine. Il s’accompagne d’envies fréquentes d’uriner et de petites fuites qui surviennent quelques secondes après les mictions que l’on appelle des “gouttes retardataires“.
Autres grandes responsables des incontinences masculines, les interventions chirurgicales sur la prostate de plus en plus fréquentes.
Des solutions existent
Parce que ces fuites urinaires sont souvent vécues comme une réelle gêne dans la vie quotidienne, il est indispensable d’être rassurés et bien informés sur les solutions existantes.
Il est également urgent de lever le tabou sur cette maladie, oser en parler pour enfin la dédramatiser. Vivre avec l’incontinence ce n’est pas rester chez soi et cesser toutes activités, c’est apprendre à prévenir les fuites intempestives en choisissant une protection adaptée. En effet, il faut savoir que les protections ont considérablement évolué. Il existe un choix large de protège-slips et serviettes spécifiquement adaptées pour les fuites urinaires. Leurs formes sont anatomiques, bien adaptées à la silhouette et passent inaperçues sous les vêtements féminins. Celles qui proposent un pouvoir anti-fuites, anti-humidité et anti-odeurs permettent de vivre, tout simplement, en toute sérénité.
La prise en charge de l’incontinence a considérablement évolué ces dernières années. Aux médicaments dont l’efficacité était parfois limitée sont venues s’ajouter de nouvelles molécules et des techniques médicales et chirurgicales performantes. Ainsi en cas d’échec des traitements de première intention, on pourra avoir recours à des médicaments récents (la capsaïcine et la résinifératoxine ) ou à de petites interventions permettant de restaurer le contrôle de la miction.
Dans le cas de l’incontinence d’effort liée au sport, le principal moyen de lutter est la prévention. En cas d’incontinence avérée, on aura recours à la chirurgie et à la mise en place
par voie vaginale d’une bandelette de tissu synthétique sous l’urètre.
Que l’incontinence soit légère ou sévère, il existent de nombreuses solutions. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin, votre gynécologue ou encore votre pharmacien.
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