Quatre mois après la suspension des essais de faisabilité du cœur artificiel total Carmat, suite au décès du premier patient implanté avec cette bioprothèse unique au monde, la société annonce la reprise du recrutement. Elle a en effet obtenu le feu vert des autorités réglementaires, du comité de sécurité et du comité de protection des personnes, précise-t-elle dans un communiqué.
Reprise de l'essai de faisabilité du coeur artificiel Carmat (Crédit photo : MEIGNEUX/SIPA)
Le coeur artificiel Carmat a pour but de constituer une alternative à la greffe cardiaque (pour les patients qui ne peuvent en bénéficier et pour ceux chez qui elle est contre-indiquée). En cas de succès, ce coeur artificiel promettait de sauver chaque année la vie de dizaines de milliers de patients tout en leur assurant une absence de risque de rejet et une qualité de vie sans équivalent. Plus de 20 millions de patients seraient concernés en Europe et aux États-Unis à ce jour.
A 76 ans, Claude Dany avait été le
premier homme implanté avec le cœur artificiel Carmat. Souffrant d’une
insuffisance cardiaque terminale, ne pouvant prétendre à une greffe de cœur, il avait bénéficié de la bioprothèse imaginée par le Pr Carpentier, inventeur des valves cardiaques Carpentier-Edwards les plus implantées au monde. Malheureusement, sans que les raisons exactes de son décès aient été connues,
il n’avait survécu que deux mois et demi à la greffe. Ce “semi-échec“ n’avait toutefois pas terni cette première mondiale, saluée à travers le monde.Dans son communiqué, l’hôpital européen Georges Pompidou, où avait eu lieu l’intervention, avait indiqué que les médecins “désirent souligner l’importance des premiers enseignements qu’ils ont pu tirer de ce premier essai clinique, concernant la sélection du malade, le suivi postopératoire, le traitement et la prévention des difficultés rencontrées“.Reprise de l’essai de faisabilité Carmat sur 3 patientsLe recrutement d’autres patients pour la poursuite de l’essai de faisabilité, testant la sécurité de la prothèse Carmat, va donc pouvoir reprendre. Elle concernera trois patients, précise la société dans son communiqué, ajoutant que “la qualité du travail de l’ensemble des participants au processus de collecte et d’analyse des données de la première bioprothèse implantée sur l’homme a permis de mettre en place les mesures complémentaires pour poursuivre l’essai dans les meilleures conditions de sécurité“.Comme dans le premier essai, le principal critère retenu sera la survie à 30 jours ; un délai qu’avait largement dépassé le patient, dont on ne connait cependant toujours pas les causes du décès.Amélie PelletierSource : Communiqué de la société Carmat, 16 juillet 2014.Click Here: cheap nrl jerseys