Chargé d’enquêter sur les causes de malformations des bras de bébés observées dans trois départements entre 2009 et 2014, le Comité d’experts scientifiques a rendu ses premières conclusions.
Mis en place en février 2019 à l’initiative des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Ecologie, le Comité d’experts scientifique (CES) en charge de l’investigation autour cas groupés d’enfants nés
avec un bras ou un avant bras malformé dans le Morbihan, l’Ain et en Loire-Atlantique, a publié ses premières conclusions vendredi 12 juillet 2019. Le groupe d’experts estime ainsi peu probable de parvenir à trouver la cause qui expliquerait les cas
d’agénésie transverse des membres supérieur (ATMS) déclarés dans les trois départements entre 2009 et 2014. Ces conclusions ont été présentées la veille aux représentants des familles d’enfants concernés, qui n’ont pas caché leur déception. “Nous avons eu le sentiment qu’on est en train de nous préparer à ce qu’on ne trouve jamais la cause de ces malformations, se désole notamment un père de famille interrogé par nos confrères du Figaro. Aucun prélèvement n’est prévu sur le terrain, mais seulement des recherches dans des bases de données”, déplore-t-il. D’autres témoignages évoquent aussi le manque d’hypothèses concrètes à l’origine des ces anomalies.Pas d’investigation dans l’Ain ni d’enquête de grande ampleurSelon le rapport des experts, il n’y aurait pas de “cluster”, un regroupement statistiquement significatif dans le temps et l’espace de cas de malformations, dans le département de l’Ain, où 7 cas ont été reportés entre 2009 et 2014. Une conclusion similaire à celle obtenue par Santé Publique France en octobre 2018, dont l’analyse statistique n’avait pas mis en évidence d’excès de cas
par rapport à la moyenne nationale et avait suscité de vives réactions. Au contraire, il y aurait bel et bien un “cluster” dans la commune de Guidel dans le Morbihan, où des investigations complémentaires vont être menées afin de “rechercher d’éventuelles expositions environnementales communes”, d’après le communiqué du ministère de la Santé. Ces investigations n’auront donc pas lieu dans l’Ain. En l’absence de registre sur les malformations en Loire-Atlantique, le CES n’a pas pu statuer sur la présence ou non d’un “cluster” dans ce département et va continuer ses investigations. Enfin, “en l’absence actuelle d’identification de
facteurs de risques d’ATMS et en raison de la rareté de ces malformations”, le CES a indiqué ne pas recommander d’enquête
épidémiologique de grande ampleur qui nécessiterait “plusieurs dizaines d’années d’observations”. Au contraire, les experts estiment qu’il faut renforcer les moyens de la recherche sur les causes des anomalies du développement, notamment environnementale, et préconise “la création d’un comité scientifique national des malformations
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