Pour le père de Virginie Mommayou, décédée dans le crash du vol Rio-Paris, il y a dix ans, la douleur est encore vive. Alors, jeudi 5 septembre au matin, lorsqu’il apprend que les juges d’instruction ordonnent un non-lieu pour Air France et Airbus, il reste abasourdi. Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, un Airbus d’Air France s’abîme en plein océan Atlantique, avec 228 personnes à son bord. D’abord incriminé par les experts, le givrage des sondes de vitesse, qui désoriente l’équipage. Les rapports successifs concluront ensuite à des actions inadaptées des pilotes et une insuffisance de leur entraînement.Les pilotes seuls responsables ?Pour les juges d’instruction qui viennent de clore cette longue et complexe enquête, ni Air France ni Airbus ne sont responsable ; il s’agit d’une erreur des pilotes. Une conclusion qui exaspère deux syndicats de pilotes, qui évoquent une décision insupportable et scandaleuse. En juillet dernier, pourtant, le parquet de Paris avait demandé le renvoi d’Air France devant le tribunal correctionnel. Ni Airbus ni Air France n’ont réagi depuis l’annonce de ce non-lieu général.Le JT
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JT de 19/20 du jeudi 5 septembre 2019 L’intégrale
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