Après Mais Qu’est-Ce Qu’on Va Faire De Toi? sorti en 2007, sort la suite de ses mémoires. Rappelle-Moi est une véritable lettre ouverte à son frère Jean, disparu en 2003. L’animateur y raconte des choses très personnelles, notamment l’existence d’un frère caché.
Rappelle-moi, c’est la teneur du dernier message que Jean Drucker a laissé sur le répondeur de son frère Michel, la nuit de son tragique décès en 2003. Une véritable plaie ouverte pour l’animateur qui raconte ne jamais avoir véritablement fait le deuil de Jean. Pour l’aider dans sa démarche, il parle même de thérapie, Michel Drucker a écrit le second tome de ses mémoires comme une lettre ouverte à Jean et l’a intitulé Rappelle-Moi (Robert Laffont).
Et dans ce livre, qui sort ce jeudi en librairie, Michel Drucker dévoile un secret de famille de taille: l’existence d’un frère caché. Il raconte qu’il l’a découvert quelques semaines après les obsèques de Jean, lorsque la femme de l’homme en question lui a envoyé une lettre et des photos de son mari pour lui apprendre cette incroyable nouvelle. Michel Drucker décide alors de le rencontrer. «J’ai vu entrer notre père. Papa, tel qu’il était à 50 ans, le même, grand, mince, la même silhouette, une barbe en plus. (…) Et mon frère jumeau en quelque sorte. Mêmes pattes d’oie, même profil au nez busqué. Le nez des Drucker» raconte-t-il dans son livre. Il ajoute: «Au fond, comme les trois mousquetaires, nous sommes quatre!» puis «J’ai perdu un frère et j’en ai retrouvé un».
Prénommé Patrick, il est le quatrième fils d’Abraham Drucker, né d’une liaison cachée que le père de Michel, Jean et Jacques a eue avec une femme originaire de Normandie.
Autre moment fort du livre, le récit du calvaire que son père a connu pendant la guerre et l’occupation nazie, notamment lors de son emprisonnement dans le camp de Compiègne pendant un an, puis à Drancy pendant treize mois. Michel Drucker a retrouvé dans les archives un rapport rédigé par son père qui décrit la vie du camp et les horreurs subies par les prisonniers.
Rappelle-moi est un livre sensible et poignant comme en témoignent les premières réaction de l’entourage proche de Michel Drucker. Celui-ci raconte à Nord Eclair qu’
l’a lu en premier: «Il m’a appelé en pleine nuit et il n’a pas pu terminer son message tellement il pleurait». Quant à Dany Saval, sa femme, elle lui aurait dit en refermant le bouquin: «Je ne savais pas que tu étais aussi lucide que ça».
Jean-Christian Hay
Jeudi 28 octobre 2010
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