Certains crient au scandale d’autres «Hadopi», pas lui. adore être piraté.
A quelques jours de la sortie de son nouvel album, intitulé de Toi à Moi, le crooner voit d’un bon œil la circulation de ses mélodies sur le Web. «C’est presque un honneur que d’être piraté quand on y réfléchit. Ca veut dire que le public a envie d’écouter ce qu’on a fait», a affirmé à l’AFP le chanteur pour dames, 67 ans et autant de succès au compteur.
C’est La Vie… «La musique est en train de devenir comme un robinet d’eau. On l’ouvre et elle coule. Peut-être faut-il trouver une façon de rémunérer les auteurs comme on paie sa facture d’eau», propose-t-il dans un large sourire pour lutter contre le piratage, appelant à «une entente respectueuse entre les créateurs et les auditeurs».
Ses admirateurs pourront découvrir le 29 novembre son 22e disque studio, qui succède au Bal des Gens Bien sorti en 2008, sur lequel l’Italo-belge avait repris dix-huit de ses titres avec d’autres artistes.
Sa promesse de ne pas refaire de duo dans l’immédiat n’a pas été tenue. Son nouvel opus en comporte de nouveaux, notamment avec
, la cantatrice Anne-Catherine Gillet, le rappeur Oxmo Puccino et l’actrice et réalisatrice Chantal Lauby.
«Je n’étais pas du tout parti pour mais j’ai écrit un titre sur Maria Callas sur lequel l’exercice s’imposait», explique-t-il.
Ce fut aussi l’occasion de rattraper une occasion manquée: sollicité pour participer à l’album précédent, Christophe avait accepté mais leur collaboration n’avait pas pu avoir lieu, faute de temps. « Il m’a envoyé un SMS pour me dire qu’il regrettait ce raté. Du coup, je me suis dit que c’était le bon moment pour le faire», raconte le gentilhomme aux 100 millions de galettes vendues.
Plus étonnant, ce morceau partagé avec l’ex-Nuls, Chantal Lauby. «Elle m’a dédié un film (Laisse tes Mains sur mes Hanches), mais ce n’est pas par reconnaissance que je lui ai proposé un duo. Ce serait inélégant de le formuler ainsi. Elle n’a pas besoin que je lui renvoie l’ascenseur», insiste le Chevalier servant. «J’avais besoin de son ironie pour cette chanson où un macho parle à sa femme», poursuit-il.
A l’heure d’évoquer la nouvelle scène française, incarnée par
, Bénabar ou Benjamin Biolay, Salvatore Adamo se montre élogieux. «Ce sont de dignes descendants des Brel, Brassens, Ferrat…»
Toutefois, on sent poindre une certaine nostalgie de son début de carrière: «Quand j’ai commencé, on pouvait chanter ses sentiments sans susciter l’ironie. Car, ce que je revendique, c’est de l’impalpable, de l’imprécis, juste une façon d’aborder la vie peut-être davantage pleine d’espoir», détaille-t-il.
Une Larme aux Nuages, Inch’Allah…
Vendredi 12 novembre 2010
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