Son équilibre est dans le mouvement. A 46 ans, l’acteur français, mariée à la bellissima Bellucci, tourne, vit et aime des deux côtés de l’Atlantique. Il partagera bientôt l’affiche d’une nouvelle version de La Belle et la Bête, réalisée par Christophe Gans (Le Pacte des Loups) avec Léa Seydoux.
Gala : Vous donnez l’impression de vous investir davantage à Hollywood. Est-ce le cas ?
Vincent Cassel : Non, pas vraiment. En fait, je ne tourne plus beaucoup. Je n’ai pas envie de passer ma vie sur les plateaux et je vis désormais dans un autre pays, je suis à la fois partout et nulle part!
Gala : Pourquoi êtes-vous parti au Brésil?
V. C. : Parce que je m’y sens bien. Les Brésiliens sont un peuple merveilleux. Mes filles (Deva, huit ans, et Léonie, bientôt trois ans, ndlr) sont heureuses d’aller à l’école là-bas et j’apprécie le confort de notre maison.
Gala : A quoi ressemble votre vie au Brésil?
V. C. : En semaine, j’emmène les filles à l’école… Le dimanche, je prends des cours de samba. Je travaille aussi sur plusieurs projets… En ce moment, j’écris le scénario d’un film que j’aimerais tourner l’année prochaine. Mais je n’ai pas que des projets cinématographiques : je compte également ouvrir un restaurant.
Gala : Dans Trance, en salles le 8 mai, vous incarnez un gangster fan de football. Avez-vous attrapé le virus du ballon rond au Brésil ?
V. C. : Absolument pas. Je m’en fous totalement. Au point qu’une fille, surprise, m’a demandé si j’étais gay! (Rires.) J’aime le sport, mais je n’aime pas le regarder à la télévision et je préfère des disciplines comme le surf, la boxe ou la capoeira… Je suis peut-être plus un danseur qu’un sportif!
Gala : Avez-vous connu des difficultés d’adaptation ?
V. C. : Je me rendais régulièrement au Brésil depuis vingt-cinq ans. Notre déménagement s’est donc fait en douceur. Aujourd’hui, ma fille aînée parle couramment le portugais, ce qui, je l’avoue, me rend un peu jaloux. En m’installant là-bas, j’ai réalisé un rêve. J’espérais y finir ma vie, lors de mon premier séjour. Je m’en approche tout doucement. (Sourire).
Gala : Vous a-t-il été facile de convaincre votre épouse, Monica Bellucci ?
V. C. : Ma femme est originaire d’une petite ville italienne, Città di Castello. Très jeune, elle a dû quitter les siens pour partir faire carrière à l’étranger. Nous avons vécu à Paris, à Rome, à Londres… alors pourquoi pas au Brésil? Si je m’y sens chez moi, c’est bien parce que ma femme et nos filles y résident également.
Gala : Quelle langue parlez-vous à la maison?
V. C. : Avec ma femme, nous discutons essentiellement en français et un peu en italien. Quand ma fille aînée revient de l’école, elle me parle en portugais. D’ailleurs, on dit que le français est la langue la plus séduisante au monde, mais le portugais du Brésil me paraît beaucoup plus sexy.
Gala : Comment expliquez-vous la longévité de votre mariage ?
V. C. : Nous sommes des animaux très différents, ma femme et moi. C’est sans doute la clé de notre couple, après dix-huit ans de vie commune. Sur le plan professionnel, j’aime la consulter, comme elle aime me tenir au courant de ses choix, mais nous ne recherchons pas l’approbation de l’autre.
Gala : Avec du recul, pensez-vous devoir votre carrière à votre père, Jean-Pierre ?
V. C. : Je suis devenu comédien à cause de lui. Même s’il a toujours craint que je suive ses pas. Il me répétait sans cesse: «Non, non, non, et non!» Je suis rentré dans le métier par la petite porte. Lorsqu’il m’a vu à l’œuvre pour la première fois, il a arrêté de dire quoi que ce soit. Je crois que c’est la meilleure attitude qu’un parent puisse avoir envers son enfant.
Gala : Vous procéderez ainsi avec vos filles ?
V. C. : Oui, je commencerai par leur dire « non, non, non, et non ! » et ensuite, je les laisserai faire, si elles ont vraiment envie de devenir comédiennes. Pour l’instant, je refuse qu’on nous photographie et je ne les emmène à aucun événement, car je souhaite les préserver. De toute façon, je doute que ma fille aînée veuille devenir actrice. Elle n’arrête pas de critiquer le mode de vie de ses parents!
Gala : En tant qu’exilé, comprenez-vous la polémique autour de Gérard Depardieu ?
V. C. : Gérard n’a absolument rien fait d’illégal. Les gens qui le critiquent sont des hypocrites. Il n’a tué personne. Il a toujours travaillé et plusieurs de ses entreprises emploient des Français. Sa fascination pour certains dirigeants est une autre histoire… Mais, que je sache, il n’est pas interdit de quitter la France. Les gens auraient des raisons de plaindre, si c’était hors-la-loi. Pour le moment, ce n’est pas le cas.
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