Tandis que Blackstar, son intriguant nouvel album, sort le 8 janvier, la Greta Garbo du rock entretient plus que jamais le mystère.
Pour ses soixante-neuf ans, le 8 janvier prochain, David Bowie pourrait se contenter de rester dans ses vastes appartements de Manhattan, à New York, aux côtés de sa femme, Iman, tout en regardant grandir leur fille, Lexi, quinze ans. Ce n’est pourtant pas son genre. Quant aux éternelles « tournées d’adieu », occasions pour les vétérans du rock de vendre des tickets un bras afin de se faire construire une deuxième – voire une troisième – piscine, le Britannique a tiré un trait dessus, depuis l’annulation d’une série de concerts en 2003 pour graves soucis de santé.
Le garçon n’a pas toujours été très sage et, fatalement, son cœur comme son foie ont été mis à rude épreuve… Depuis, on ne l’a que très rarement vu chanter sur scène, ses apparitions publiques sont rares, et il préfère laisser les autres parler pour lui. A l’image de l’exposition monumentale David Bowie is retraçant son brillant parcours intégrant toutes les modes et les courants, qui continue d’être présentée autour du monde après une étape à la Philharmonie de Paris au printemps dernier. Bref, il préfère se taire même s’il continue à sortir régulièrement des albums plus ou moins déconcertants, accueillis, quoi qu’il arrive, à grands bravos par son public, prouvant que la fontaine n’était pas encore tarie.
Expert depuis toujours dans l’art de l’événementiel, David Bowie a désormais fait vœu de silence, laissant son œuvre s’exprimer à sa place. Il se plaît aussi à travailler sur des projets surprenants, comme la comédie musicale Lazarus, jouée à Broadway en début d’année, avec dans le rôle-titre le comédien Michael C. Hall, de la série Dexter. Encore plus étonnant, au printemps 2016, il est annoncé au générique, pour la partition, aux côtés notamment de Cindy Lauper, d’une adaptation sur scène du dessin animé pour gamins Bob l’éponge, dont sa fille était fan. Décidément, David Bowie est rarement là où on l’attend.