Dernier film présenté en compétition, “Only Lovers Left Alive” attaquera dans la nuit (projo officielle à 22h) pour vampiriser le jury. En attendant, voyons déjà ce qu’en pense la critique…
De quoi ça parle ?
Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?
Ce qu’il faut savoir
Habitué de la compétition cannoise, Jim Jarmusch reste sur un Grand Prix du jury décerné par son pote Emir Kusturica en 2005. Huit ans plus tard, voici donc le plus rock des réalisateurs de retour sur la Croisette avec un film ajouté à la toute dernière minute au programme, et qui sera le dernier présenté en compétition ce samedi. Il y dirige le duo britannique Tom Hiddleston (Adam)/Tilda Swinton (Eve), ainsi que la suave Mia Wasikowska et le vénérable John Hurt (déjà au générique de Dead Man et The Limits of Control). Sur un scénario “en partie inspiré du dernier livre de Mark Twain, La vie privée d’Adam et Eve”, se déroulant la nuit entre Detroit et Tanger, Only Lovers Left Alive nous promet des vampires bohème, raffinés, marginaux et amoureux – mais néanmoins suceurs de sang. Des vampires made in Jarmusch, en somme, ce dont personne ne se plaindra après les années Twilight…
Ce qu’en pense la presse
Peter Bardshaw / The Guardian
“Le dernier film de Jim Jarmusch, The Limits of Control, était désastreux, empestant la suffisance dédaigneuse. Only Lovers Left Alive est clairement un retour vers le haut, fait de courtoise dôlerie – bien que parfois l’originalité reste encore un alibi pour le manque d’idées, de comique ou d’autre chose.”
Voir la critique complète
Leslie Felperin / Variety
“(…) Jim Jarmusch détourne légèrement le genre pour s’ajuster à sa propre vibe décontractée, se déclinant en une douce mais frêle histoire d’amour sur des suceurs de sang hipster et las de ce monde. (…) Mais le film semble encore une private joke reservée à des acolytes, qui vont probablement l’aimer d’une passion impérissable.”
Voir la critique complète
Rania Hoballah / Metro
“(…) un film de vampire arty qui devrait séduire les inconditionnels du réalisateur. Et exaspérer les autres. Si la première partie du film lente, bavarde et esthétique à souhait nous laissait présager le pire, la suite dans laquelle apparaît enfin un début d’histoire sauve l’entreprise de la catastrophe.”
Voir la critique complète
Jessica Kiang / The Playlist
“C’est un film excentrique, fun et fréquemment très amusant (…) C’est aussi, si l’on garde en tête les dernières oeuvres du réalisateur, le film le plus accessible qu’il ait fait depuis un moment (…).”
Voir la critique complète
Louis Guichard / Télérama
“Un peu long, le film déploie cependant ses trouvailles et ses charmes jusqu’à la dernière seconde : la fin est magnifique. Ceux qui adorent, plus ou moins honteusement, Les Prédateurs avec Deneuve et Bowie, aimeront au grand jour Only Lovers Left Alive comme une version arty, détachée et contemporaine du film de Tony Scott…“
Voir la critique complète
Only Lovers Left Alive
Toutes les news de Cannes 2013