Qui de Disney, Warner Bros. ou Universal parviendra à signer un deal avec Bad Robot, la société de production de J.J. Abrams, dont l’accord avec Paramount touche à sa fin ?
Alors que le deal entre Bad Robot et Paramount arrive à expiration, plusieurs studios sont engagés dans une négociation qui s’annonce féroce pour signer avec la société de production de J.J. Abrams.
La relation entre Bad Robot et Paramount n’a pas toujours été facile. Depuis le début de la collaboration en 2006, Abrams a réalisé trois films Paramount (Star Trek, Super 8, Star Trak Into Darkness), mais n’ayant pas signé de contrat d’exclusivité en tant que réalisateur, a passé le plus clair de son temps chez Disney, pour qui il a mis en scène Star Wars : Le réveil de la force avant de travailler sur l’Episode IX qui sortira fin 2019. Avec Paramount, Abrams a toutefois relancé des franchises telles que Star Trek et Mission : Impossible, comme l’a fait Jon Favreau pour Disney avec les versions live du Livre de la jungle et du Roi lion.
Selon plusieurs sources, si l’on en croit le site Deadline, Universal, Disney et Warner Bros. sont visiblement les mieux placés dans la course au contrat, ce dernier hébergeant par ailleurs la branche TV de Bad Robot. Apple, qui cherche à se développer dans le domaine de la production audiovisuelle et va lancer sa propre plateforme de streaming, pourrait également avoir une carte à jouer, et il n’est pas exclu que Netflix ou Amazon fassent une offre. Pour finir, la rumeur court que Sony serait également de la partie.
A priori, c’est le mieux lotti des trois studios en matière de plateforme de diffusion, de parcs à thèmes, de labels musicaux et de merchandising qui pourrait le mieux correspondre aux ambitions créatives de Bad Robot. Car les plans de J.J. Abrams s’étendent au-delà du cinéma et des séries, puisque la branche Bad Robot Games devrait développer des jeux vidéos et la société travaille sur des projets dans les domaines du théâtre et de la musique.
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D’après certains proches d’Abrams, Disney se place en favori, en raison de sa force de frappe colossale sur le plan cinématographique, de l’importance de ses parcs à thèmes et de sa plateforme Disney+ qui pourrait offrir au producteur et réalisateur la plus grande liberté créative. De plus, Abrams serait devenu très proche de Bob Iger, le chef de Disney, suite à leur collaboration sur les films Star Wars.
Seul point noir au tableau : le line-up de Disney est déjà très, très conséquent et on voit mal comment le studio pourrait trouver la place pour de nouveaux projets originaux estampillés J.J. Abrams entre l’animation Diney et Pixar, Lucasfilm, Marvel et toutes les adaptations de classiques Disney en live action, auxquels s’ajoute le catalogue de la 20th Century Fox.
Si l’on se place du point de vue des séries, Warner Bros. reste un outsider de taille, la collaboration entre Bad Robot et Warner s’étant particulièrement bien passée, de Westworld à Castle Rock, en passant par Person of Interest et Fringe. On note que le prochain gros projet de Bad Robot, Demimonde, qui sera diffusé sur HBO, est aussi la première série télévisée créée exclusivement par J.J. Abrams depuis Alias. Si l’on en croit certaines sources, sous la casquette de créateur, J.J. Abrams pourrait parvenir à conclure un deal s’élevant bien au-delà des contrats déjà mirobolants signés par Shonda Rhimes ou Ryan Murphy avec leurs chaînes.
Pour finir, Universal a fait ses preuves, à la fois en ce qui concerne la diffusion télé, les parcs à thèmes et le merchandising ainsi que le développement des franchises avec Illumination (Moi, Moche et méchant) ou encore Blumhouse et ses sagas horrifiques. Toutefois, une collaboration avec Universal forcerait Abrams à vivre dans l’ombre de Spielberg.
Et si, finalement, J.J. Abrams choisissait de rejeter toutes les offres et de rester indépendant ? Le suspense est à son comble, mais il devrait prendre fin dans les deux prochaines semaines. Affaire à suivre, donc.
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